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ÉPÎTRE

À M. DE VILLÈLE.[1]

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Ministre financier, que la France révère,
Que les heureux aînés ont appelé leur père,
Et qui, sachant que l’or pourrait nous pervertir,
Cherche de tous côtés des gens à convertir ;
Permets qu’émerveillé de tes talens sublimes,
Un enfant d’Apollon t’adresse quelques rimes.
Des Muses, il est vrai, tu ne fais pas grand cas,
Et la double colline a pour toi peu d’appas ;
On sait que tu n’as point, expert en beau langage
Rimé l’Indifférence ou le Bois du Village ;

  1. Cette épître fut insérée dans le Mercure du 12 août 1826 ; elle annonçait un poëme intitulé la Villéléide, qui ne parut pas, pour des raisons qu’il est aisé de deviner.