Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/193

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Encourtinant le ciel et la terre de voile,
Sans soucy je me couche, et là levant les yeux,
Et la bouche et le cœur vers la voute des cieux,
Je fais mon oraison, priant la bonté haute
De vouloir pardonner doucement à ma faute :
Au reste je ne suis ny mutin ny meschant,
Qui fais croire ma loy par le glaive trenchant ;
Voilà comme je vy : si ta vie est meilleure,
Je n’en suis envieux, et soit à la bonne heure.