Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/370

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Comme il n’est rien de simple, aussi rien n’est durable,
De pauvre on devient riche, et d'heureux misérable.
Tout se change ; qui fit qu'on change de discours.

Après mainte entretien, maint fours et maint rçfpurs,
Un.valet, 8olëvantle c&apWu’’âe ’
Nousi vint dire tout bàûlflup, la s$uppe estoit preste ]
Je cogneu qu’il est vrai ce èu’Hdmére en èscrit,
u i ? n’est rien qui si fort nous resyeille l’esprit ;
Car j’eus, au son des plats, I’amë plus altérée,
ue ne lauroit un chien au son de la curée ;
Mais, comme un jour cVfiiver oh le sûleU reluit.
Ma joie en moins d’un rien comme un ejciair s’enfuit.
Et lé ciel, qui 4es dents me rit à là/ pareille,,
Mo bailla sentiment lô lièvre par l’oreille.,
Et comme en une monstre, ou les passe-volants,
Pour se monstrer soldats, sont les plus insoléo ts, ; .
4 insi, .parmi ces gens, un gros valet d’estab le,
^Glorieux de porter les plats dessus la table,
D’un nez de majordome, et qui morgue la faim,
Entra, serviette au bras, et fricassée en main ;
Et,’ sanïrey jtëô’t dû tiédi dû dîoc^eïïrVntdésMûSsos,
On le tance ; il s’excuse ; et moi, tout résolu,
Puis qu’a nMftam le clèli’aVûit ainsiVôuttï) ’
Je tourne en raillerie uh si faschcûx mysièrè,
De sorte que monsieur m’obligea de s’en tairb,