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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.


II. — les mêmes, le chevalier PAULUS.


hermann. Est-ce là le grand seigneur ?

l’hôte. Non, messieurs, c’est son ami.

diégo. J’ai déjà vu cette figure.

le chevalier. Monsieur l’hôte, je vous demanderai la carte des vins Je voudrais tremper un biscuit dans quelque chose d’un peu… cordial, en attendant le dîner.

l’hôte. Voici la carte, monsieur le chevalier. Vins du Rhin, vins du Palatinal, vins de France… Trente-deux articles.

le chevalier. Il suffit d’un seul, s’il est bon. (Il lui indique un vin sur la carte.)

roller (à l’hôte). Ce seigneur vient de se lever ?

l’hôte. Ils sont arrivés dans la nuit.

diégo. Mettez deux verres.

le chevalier. Qu’est-ce que c’est ?… un étudiant ?

diégo. Qu’est-ce que c’est ? un…

le chevalier. Tais-toi !… Diégo ?

diégo. Paulus ! (Ils se serrent la main en croisant les pouces à la façon des carbonari.)

le chevalier. Tu viens de l’autre monde ?

diégo. Du nouveau monde, s’entend. Je ne suis pas un revenant, je suis un voyageur.

le chevalier. Tu tiens toujours le même article ?