Page:Nerval - Lorely, 1852.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
192
LORELY

léo. Non, je vous prie : l’État avant tout, mon bonheur après ; allez.


XVI. — LÉO, seul.


Oui, oui, conspiration ici, conspiration là-bas ! C’est un immense réseau qui enveloppe toute l’Allemagne, et voilà à quoi s’occupent les princes, tandis que les complots rampent autour d’eux ! Des complots d’écoliers, il est vrai, auxquels la grande foule demeure indifférente, et qui reposent sur des idées… non pas nouvelles, mais apprises des Grecs et des Romains… apprises par cœur ! Et ce serait un noble effort pourtant, si la vraie et solide liberté, la liberté de l’avenir n’était pas à la merci de ces tentatives impuissantes !… Hélas ! pourquoi faut-il que les idées généreuses aient toujours la vue si courte !


XVII. — LÉO, DIANA.


diana. Ah ! c’est vous, monsieur… venez, le prince vous attend.

léo. Madame… Et vous m’accompagnerez près de lui.

diana. Oui, monsieur.

léo. Allons…


XVIII. — Les mêmes, MARGUERITE.


marguerite (bas). Diana, Diana.