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LORELY

il y a un homme qui la compromet par ses assiduités… Et c’est un homme… qui s’est battu un jour pour elle, puisqu’il faut qu’on vous dise tout !

léo. Pour elle !

le prince. Et que vous avez fait mettre en prison vous-même…

léo (violemment). Frantz ou Waldeck ?

le prince. Il suffit… je vous laisse. En cet instant solennel je n’ai dû rien vous cacher… Nous avons été loin tous les deux ; mais il fallait que ces choses-là fussent dites. Adieu, adieu, oublions tout cela. (Il lui présente sa main, que Léo feint de ne pas voir.)

léo. Je salue humblement Votre Altesse.


VII. — LÉO, LE CHEVALIER.


léo. Monsieur le chevalier ?

le chevalier. Que me veut Votre Excellence ?

léo. Je m’étais mépris sur votre capacité en ne faisant de vous qu’un simple secrétaire ; au lieu de 3,000 florins d’appointement que vous aviez, je vous en donne 12,000. Voici votre nomination comme inspecteur aux bureaux de la police générale du royaume ; elle est, vous le voyez, antidatée de deux mois… c’est-à-dire de l’époque où vous avez commencé à exercer. Vous vous ferez faire un rappel de vos appointements ; c’est une gratification que je