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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

waldeck. Je le jure !

le président. Vous dévouez-vous à la corde et au poignard vous-même, s’il vous arrivait de trahir le serment que vous venez de faire, sur ce livre d’une main, et sur l’Évangile de l’autre : sur le glaive et sur la croix ?

waldeck. Je m’y dévoue. (En ce moment, on entend un grand bruit à la porte du fond, et comme un froissement de fer ; en même temps, quelques coups de tambour battant sourdement la charge, puis enfin des coups aux portes.)

léo. Quel est ce bruit ?

le président. Écoutez !

un servant, entrant. Nous sommes perdus ! tout est découvert.

le président. Qu’y a-t-il ?

le servant. Les soldats royaux qui frappent à la porte.

l’officier (dehors). Au nom du prince ! ouvrez, ouvrez !

le président. Lâches sont ceux qui fuient ! nous mourrons en martyrs !

léo, bas. Qu’est-ce que cela ? Le savez-vous, Paulus ? je n’ai donné aucun ordre.

le président. Silence !