Page:Nerval - Lorely, 1852.djvu/326

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La chambre des représentants de Bruxelles est un excellent chauffoir public. Le peu de gens inoccupés que possède cette capitale profite avec ardeur de l’étendue des magnifiques tribunes, de la mollesse des banquettes et du confort des tapis et vient sommeiller, trois heures de la journée, au murmure doux et régulier de l’éloquence flamande. Parfois seulement quelque député au sang méridional (wallon ou luxembourgeois) interrompt cette quiétude et se met à jeter des brandons imprévus dans ces graves conférences ; mais de telles surprises sont rares sous le ministère actuel, qui a su dompter la gauche et réduire le parti radical à un silence bienveillant.