Page:Nerval - Napoléon et la France guerrière, 1826.djvu/19

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Leur gloire n’était point flétrie,
Ils expiraient dans leurs foyers,
Et la terre de la patrie
Ensevelissait ses guerriers.

L’esprit qu’effraie un tel carnage,
Se plonge avec horreur dans ce champ de la mort,
Il ne voit que sujets d’admirer leur courage,
Et de gémir des coups du sort.
Chaque sillon qui s’entr’ouvre
Aux regards offre et découvre
Les restes froids des héros :
Un pompeux monument ne charge pas leurs os,
Mais chacun d’eux, mourant sur ce sol funéraire.
D’un amas d’ennemis eut soin de le couvrir :
C’est dans cette couche guerrière
Qu’il rendit le dernier soupir.