Page:Nerval - Napoléon et la France guerrière, 1826.djvu/35

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Admirez en tous lieux ces superbes portiques,
Ces monumens sacrés, ces palais magnifiques,
Dont il remplissait ses états ;
Il fut grand dans la paix comme dans la victoire ;
Ô Français, contemplez ces colonnes de gloire,
Dont le bronze orgueilleux retrace vos combats :
Gloire au législateur, il terrasse le crime,
Il montre à l’innocence un sévère vengeur,
Et Thémis, reprenant son pouvoir qu’il ranime,
Entoure le héros d’une sainte splendeur :
Gloire à lui qui fut grand, et de toutes les gloires,
À lui qui nous combla de maux et de bienfaits,
À lui qui fut vainqueur de toutes les victoires,
Mais ne put se vaincre jamais.


*

Extrême en ses grandeurs comme en ses petitesses,
N’allons pas comparer à César, à Sylla,
Dans ses vertus ou ses faiblesses,
Ce qu’il fut… ou ce qu’il sembla :
N’égalons donc à rien celui que rien n’égale,
Qu’il tombât dans l’abîme, ou volât au soleil,
Sur un rocher désert, dans la pourpre royale,
Ou plus haut, ou plus bas, il était sans pareil !