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Que l’Alsace nomme Athalin ?[1]
Allez-vous-en, etc.
 
Madier-Monjau, grand escocriffe[2],
N’a plus qu’un esprit très-bouché ;
Il a tant hurlé sur l’affiche
Que lui-même s’est affiché.
Allez-vous-en, etc.
 
Mestadier, bavard sans logique[3],
Amende, amende à tout moment,
Et notre urne patriotique
L’oubliera par amendement.
Allez-vous-en, etc.
 
Nommez au bord de la Garonne
Un éligible à cinq cents francs,
Car l’oiseau Jay nous abandonne[4],
Et nous voulons des gascons francs.
Allez-vous-en, etc.

  1. Si M. Athalin avait remplacé un autre député que Benjamin Constant, on ne s’en serait pas aperçu.
  2. Voyez la séance où il a joué à la tribune une scène de mélodrame, une affiche à la main.
  3. Voilà encore un député et un juge inamovibles. Il serait bien temps que les électeurs nous débarrassassent au moins de la double inamovibilité !
  4. M. Jay rédacteur du Constitutionnel, député de Libourne, n’a siégé que huit jours, et ce ne sera pas pour lui la grande semaine, car il s’est déclaré le champion du juste-milieu.