Page:Nerval - Petits Châteaux de Bohême, 1853.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Douleur bruyante est bien vite passée :
Depuis trois ans, d’autres émotions,
Des biens, des maux, ― des révolutions, ―
Ont dans les cœurs sa mémoire effacée.

Moi seul j’y songe, et la pleure souvent ;
Depuis trois ans, par le temps prenant force,
Ainsi qu’un nom gravé dans une écorce,
Son souvenir se creuse plus avant !


LA COUSINE

L’hiver a ses plaisirs ; et souvent, le dimanche,
Quand un peu de soleil jaunit la terre blanche,
Avec une cousine on sort se promener…
— Et ne vous faites pas attendre pour dîner,

Dit la mère. Et quand on a bien, aux Tuileries,
Vu sous les arbres noirs les toilettes fleuries,