Page:Nerval - Petits Châteaux de Bohême, 1853.djvu/84

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de pierre, rêvé dans la jeunesse, — d’où quelque belle aux longs cheveux nous sourit amoureusement à la seule fenêtre ouverte, tandis que les vitrages treillissés reflètent les splendeurs du soir.

En attendant, je crois bien que j’ai passé une fois par le château du diable. Ma cydalise, à moi, perdue, à jamais perdue !… Une longue histoire, qui s’est dénouée dans un pays du nord, — et qui ressemble à tant d’autres ! Je ne veux ici que donner le motif des vers suivants, conçus dans la fièvre et dans l’insomnie. Cela commence par le désespoir et cela finit par la résignation.

Puis, revient un souffle épuré de la première jeunesse, et quelques fleurs poétiques s’entr’ouvrent encore, dans la forme de l’odelette aimée, — sur le rhythme sautillant d’un orchestre d’opéra.