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ISHOPANISHAD

jours ; Cela[1], jamais les sens ne l’ont atteint ; Cela, sans bouger, dépasse les autres qui courent ; en Cela, dans l’(espace) mère, le souffle envoie les courants (de vie).

5. Cela ne se meut (et pourtant), Cela ne se meut point ; Cela est lointain, proche aussi est Cela ; Cela est de tout ceci l’intérieur ; de ce tout, Cela est aussi l’extérieur.

6. En vérité, celui qui voit toutes choses dans ce Soi, et le Soi en toutes choses ; de Cela ne sera plus séparé jamais.

7. Pour celui qui sait que toutes choses sont le Soi, pour lui, quel chagrin existe, quelle tromperie, lorsqu’il a une fois contemplé l’unité ?

8. Il a pénétré tout, rayonnant et simple[2] sans tache, pur, non in-

  1. Dans presque toutes les Upanishads, « Cela » désigne Brahman, et « ceci » l’univers, l’ensemble des créatures séparées en qui Brahman réside. (N. D. T.)
  2. Litt. : « sans Kaya », c’est-à-dire sans corps subtil, mais on peut prendre ce mot plus généralement, dans le sens de asanghâta, c’est-à-dire « dénué de toute composition », d’où simple.