Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

c’est une présentation presque diplomatique, tu peux en faire partie.

— Merci, répondit vivement Adalbert, je n’ai pas grand goût pour les visites de corps, et j’en ai une plus agréable en vue.

— Je devine ; mais prends garde, les beautés italiennes ne badinent pas ; elles veulent être aimées beaucoup et toujours, sinon, elles poignardent.

— Cela vaut mieux que d’être tué à coups d’épingles, selon la coutume de nos charmantes Parisiennes.

— Tu prends mal ton moment pour en médire. Jamais je n’ai mieux reconnu leur supériorité sur toutes les femmes de l’Europe.

— Eh bien ! j’attendrai que tu les aies adorées convenablement pour t’en parler, alors, je le prédis, c’est moi qui prendrai leur défense contre toi.

Sans pouvoir entendre un mot de ce que se disaient les deux amis, Clotilde, soupçonnant être le sujet de leur entretien, s’empressa de l’interrompre, en demandant à Sosthène le nom d’une Française placée en face d’elle, et qui l’observait d’un œil assez malveillant.

— C’est la comtesse d’Ermoval, une femme bien née, veuve d’un brave gentilhomme, et qui n’en