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IX


— Elle vous recevra, dis-je au prince Olowsky.

Et ce mot, vrai talisman, eut la puissance de le rétablir en moins de deux jours.

— Je la reverrai, répétait-il sans cesse, elle me pardonnera. Ah ! je mourrai de joie en baisant ses pieds… Mon ami, ajoutait-il en se tournant vers moi ; oui, l’ami le plus noble, le plus dévoué, que de reconnaissance je vous dois ! car l’homme qui s’est conduit ainsi ne me trahira jamais, n’est-ce pas ?

— Jamais, répétai-je en serrant sa main. Puis je le quittai pour qu’il ne devinât point tout ce que me coûtait cette promesse.

Alors seulement ma situation m’apparut dans tout ce qu’elle avait de pénible ; je reconnus avec honte la part que l’état de maladie du prince Olowsky avait eue dans mon dévouement pour lui ; j’aime à croire que la raison, l’hon-