Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/146

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extraordinaire, même parmi les Allemands,qui sont par excellence le peuple qui veut s’instruire ; et de ce don devait naître encore un nouveau danger, plus grand même que celui d’uneÿexistence qui semblait déracinée et eri‘ani‘e, jetée au hasard 'par une folie inquiète. D’un novice qui s’esàayait encore, Wagnerndevint unl maître universel de la musique et du théâtre, un inventeuri fécond dans les préparations techniques._ Personne_ne V lui contestera plus la gloire d’avoir fourni le modèle le“ i plus parfait pour’l’art de la grande déclamation.Mais ,7: devint davantage encore et pour devenir ceci et cela ne put, pas plus que d‘autres, se_dispenser de s’assimiler I par l’étude leplus haut degré de la culture. Et comme v il le f‍it bien l C’est une jouissance de l’observer. De tous f: côtés les matériaux s’amoncellent autour de lui et il les fait siens ; plus l’édif‍ice devient imposant, plus s’élargit et s’élève la voûte de sa pensée dominante et régulatrice; Peu, d’hommes cependant eurent à lutter cpntre tant de. diff‍icultés pour parvenir jusqu’aux avenues des sciences 7' proviser ces avenues. Le rénovateur du drame simple, l'inventeur du rang que doivent occuper les arts dans la vraie société humaine, l’interprète inspiré des concep- tions du passé, «le philosophe, l’historien, l’esthéticiep et le critique W’açgner, le maître de la langue, le mythe; seul anneau,sur lequel il grave les tunes de sa pe’nséedes magnif‍iques f‍igures,primitives et formidables quelle abondance densavoir ne dut-il pas rassembler ettembrasë ser d’une seule étreinte pour devenir tout Cela! Et pour- tant cet ensemble étouffe aussi peu savolonté dracti