Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/213

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dérés comme « contraires aux règles de l’éthiq11e >>· Maire après que 1’art de l’étl1os eut représenté ces dispositions ’ et ces états d ?âme habituels dans des répliques innombrables et toujours pareilles, il tomba dans une Sorte ·· maîtres. Beethoven, le premier, Ht parler à le mllsiqüü un langage nouveau, interdit jusque-là, le langage de la paSSiO[], -I M3iS SGD étant sorti ides lois et uponventionsde l’art tel que l’avait’créé l’étlzos, il fut en quelque sorte obligé de tenter une justification vis-à-Vis de celui-ci. Cfest pourquoi son développement artistique conserva des traces des difficultés particulières q’il rencontra et il résulta de ce fait une singulière confusion. · Une action dramatique intime-et toute paSSiol1 S8 dér veloppe’sous une forme dramatique-cherchait péniblement à revêtir un aspect nouveau, mais le plan rationnel de la musique de sentiment s’y opposait et prenait presque l’air et le ton de la moralité offensée vis-à-vis (Yuna innovation immorale. Il semble parfois que B¤¤· thoven se soit imposé la tâche si pleine de contradictions de faire parler le pathos avec les seules ressources de l’éthos. Mais cette supposition ne suffirait pas à expliquer les dernières œuvres de Beethoven, les plus considérables. Et véritablement, POHP décrire la gI’a¤€18-¤0 !’· be de la passion, il trouva un moyen nouveau ; il cl10isit sur Fensemble du tracé certains points déterminés qu’il accentua avec une minutieuse précision, de telle-SOI’t¢ A’ qu’ils puissent servir de points de repère à l’t1lldil·9uI’, pour deviner la direction générale de la ligne. A première vue, cette nouvelle forme faisait l’ei’fet (PUR assemblage de plusieurs pièces de musique, dont chacune,