Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/46

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laisser-fai :·e s’éparpillent et dissolvent toute conviction solide ; les classes et les sociétés cultivées sont entraînées dans une grandiose et méprisante exploitation financière. Jamais le monde n’a été davantage le monde, jamais il n’a été plus pauvre en amour et en dons précieux. Les professions savantes ne sont plus des phares et des asiles, au milieu de toute cette inquiétude frivole ; leurs représentants deviennent euxiqnêm-es chaque jour plus inquiets, a.ya¤t chaqu•= jour moinsde pen— sées, moins d’amour-Tou’t se met au service de la barbarie qui vient, l’art estuel et la scienue actuelle ne font pas exception L’hom me cultivé est dégénéré au point qu’ilql, î, ’est devenu le pire ennemi de la culture, car il veut nier la maladie générale et il’est un Obstacle pour les médecins. Ils se mettent en colère, les pauvres bougres aii’aiblis ; lorsque l’on parle de leurs faiblesses et que 1—’on combat leur dangereux esprit mensonger. Ils voudraient faire croire qu.’ils ont remporté le prix sur tous les siècles ij ; 1 et leurs démarches sont animées d’une joie factice. Leurs-I, A façons de simuler le bonheur a parfois quelque chose de saisissant, parce que leur bonheur est tout à fait incom— I préhensile. On ne voudrait pas même leur demander, comnce fit Tann hœuser en s’adressant àë Biterolf Z

— « Qu’as-tu donc absorbé, mall1eurcux’ ? » Car hélas Lnous J lefsuvons mieux que personne. Il y’asur nous 1oppression d’un jour d’hiver, nous habitons les voisinage d’une haute montagne, notre vie est pleine de dangers et de privations. Toute joie est brève et pâle tout rayon-’de soleil quipglisse sur nous du sommetlglacé. Sou’’’’dain une musique retentit. C’est un —·vieillard·> qui g joue de l’orgue de barbarie et les danseurs tournent en