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POÉSIES

yseult
Grâce ! grâce pour lui ! — Mon front touche la terre,
Seule je fus coupable.
enguerrand
Assez, je vous connais.
Non, non ! pas de pitié pour l’enfant polonais !
tristan
Seigneur, je ne suis pas Polonais, je suis Slave.
Mon père, un officier supérieur et brave
Me mit au monde sur les bords de la Néva
Et mourut sans me dire où la chose arriva.
Le vent soufflait dans les arbres, près de la hutte.
J’avais quinze ans. L’Espagne était alors en lutte
Contre Abdallah, le dey rébarbatif d’Alger.
J’avais passé le Tage, et trois jours sans manger
Quand je parvins, à l’heure où la nuit est sereine
Dans ce jardin de France…
tous
Un, deux, trois, la Touraine.
tristan
C’était le quinze mars. Hélas ! voilà pourquoi
Ô des Mâchicoulis, duc et cousin du Roy,
Comte de Monguignon, baron de Sombreflamme,
Voilà pourquoi je suis aux pieds de votre femme.