Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/83

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Ce détail me fut autrefois donné par Michelet.

Je lisais hier le volume nouveau de la correspondance Flaubert (3e série), volume, à mon avis, supérieur aux précédents. J’avais, d’ailleurs, plaisir à me retrouver sur plusieurs points en conformité de sentiments et de pensées avec ce gros tapageur pour qui, dans les dernières années de sa vie, j’avais éprouvé plus de sympathie qu’à mes premières impressions de 1855-1856.

Je constatai notre communauté d’idées d’abord sur l’éducation que l’on devait développer par en haut plutôt que par en bas ; les classes dirigeantes avaient à compléter, à relever leur propre enseignement, à ne pas « se mettre la tête au-dessous du ventre » ; elles n’avaient le droit de toucher à l’instruction populaire qu’après s’être elles-mêmes instruites.

Mais il fut décidé sous le second Empire que l’enseignement supérieur serait rabaissé… Et l’on a continué de suivre ce système en pleine République.

Un autre point me rapprochait de Flaubert : son dégoût de M. Thiers.

Je concordais encore avec lui pour son regret de ne pas voir notre littérature et notre philosophie au XIXe siècle suivre la large voie ouverte par Voltaire ;