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Page:Noailles - Derniers vers, 1933.djvu/124

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NOUS NE SOMMES JAMAIS TOUT ÉLOIGNÉS…


Nous ne sommes jamais tout éloignés : la ville,
Où se meut le souci auprès des vanités,
Aborde et se défait près du terrain tranquille
Où tu dors englouti dans la basse cité.

Je ne vais pas te voir, ma douleur souveraine
Ne saurait t’aborder sans partager ton toit.
Ton logis est glacé, ta rue est souterraine,
Le néant que j’anime est étendu sur toi.