Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/133

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Elle est familière et divine,
Tout y est secret et profond,
Il semble que les fées y font
La besogne joyeuse et fine.

— Aujourd’hui que voici l’été,
Presque personne ne travaille,
La ville est en chapeaux de paille,
La vie est pleine de bonté.

Sur le mail clair, au sol s’attache
Un banc avec des pieds rouillés.
Les bordures de buis taillés
Ont le parfum de la pistache.

Dans un coin de rue au soleil,
Sous un store et sous un vitrage,
Des fleurs font un vif étalage
Bleu, orangé, vert et vermeil.