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LA DÉTRESSE


Et puis surtout, d’abord, le silence et l’oubli ;
Plus rien, ah ! plus d’effort, de voix et de visage !
Laissez, on est mieux seul dans le soir amolli
Pour ces tournants de vie et ces mauvais passages…

— Ne rien entendre, ne rien voir, ne rien vouloir,
Demeurer en soi-même invisible et farouche,
Sentir le cœur se fendre et les larmes pleuvoir,
Ne plus laisser que l’on vous parle ou qu’on vous touche.