Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/181

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— Vous si vivace et si profonde,
Âme de rêve et de transport,
Qui, pareille à la terre ronde
Portez tous les désirs du monde,
Buveuse de l’air et de l’onde
Pourrez-vous entrer dans ce port…

Dans le port de calme sagesse,
De ténèbres et de sommeil,
Où ni l’amour ni la détresse
N’étirent la tiède paresse,
Et ne font, — mon âme faunesse,
Siffler les flèches du soleil…