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PARFUMÉS DE TRÈFLE ET D’ARMOISE


Un pied de roses ou de vigne
Fournit de feuilles les maisons,
Où le soir la lumière cligne
Aux fenêtres en floraison.

Dans les parcs, les miroirs du sable
Reflètent l’ombre du sapin,
La pelouse est comme une fable
Avec sa pie et ses lapins.

On y voit à l’aube incertaine
Des lièvres rouler dans le thym,
Comme chez Jean de La Fontaine
Quand son livre sent le matin.

— Quand La Fontaine avait sa charge
De maître des eaux et forêts.
Le pré pliait en pente large,
Le bois avait ses bruits secrets,