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LES RÊVES


Le visage de ceux qu’on n’aime pas encor
Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves,
Et va s’illuminant sur de pâles décors
Dans un argentement de lune qui se lève.

Il flotte du divin aux grâces de leur corps,
Leur regard est intense et leur bouche attentive :
Il semble qu’ils aient vu les jardins de la mort
Et que plus rien en eux de réel ne survive.