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19 septembre.

Mon couvent, vous me fendez le cœur d’amour ; vous êtes, ce matin, comme une belle turquoise douce. Septembre est encore plus tendre qu’août.

Le jardin, quand j’y suis descendue avant l’aurore, car je ne peux plus dormir, était une âme en petits cailloux, en buis vert, en pétales, qui cause avec soi-même.

Il est un peu plus long que large et bordé sur trois côtés par les arcades blanches du couvent. Je suis restée là, j’ai marché, il montait des petites fraîcheurs de chaque touffe de bégonias, et