Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sons suaves, transparents, se répandaient sur le jardin. Il ne semblait point qu’une de nos sœurs fût occupée à tirer cette cloche par une corde, mais que cette cloche s’était mise à sonner d’elle-même, comme un oiseau chante, comme une fleur éclôt, à cause des douces conditions de l’air…

20 septembre.

J’ai pris froid, je suis un peu malade. Vous m’avez envoyé cette fatigue pour me sanctifier, Seigneur. Je vous remercie, vous me sauvez. Mon âme n’a plus son profane emportement, je me guéris de ma violence, de ma folie ; j’ai beaucoup