Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/114

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vous me souteniez, je priais avec force, j’étais heureuse ; je suis guérie, mais vous êtes reparti, et me voici toute livrée encore à ce désir que vous avez mis en nous, mon Dieu !

On est sage, raisonnable, on a la face toute tournée vers vous, on goûte la blancheur qui est une chère volupté que vous nous avez permise, et puis toute notre âme nous emporte vers un péché qui ne semble pas un péché.

Je vais vous dire, mon Dieu, ce n’est pas de notre faute. C’est comme cela que vous nous avez faites.

L’amour, c’est un doux, involontaire mécanisme du cœur, comme la foi plus vive, comme l’extase que les saintes nous souhaitent. Il y a des choses où l’on ne