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29 septembre.

Julien m’apporte des livres, il y en a de jolis et d’autres qui me déplaisent, que je lui rends tout de suite sans achever de les feuilleter. Je lui en ai rendu un qui s’appelait les Fleurs du Mal.

Il me faisait peur. Les soleils, les beaux pays, la tendresse, les parfums, tous les désirs ressemblent, dans ce livre, à de grandes blessures, et l’amour c’est la torture, le supplice, dans des chambres plus lourdes et plus chaudes que la chapelle.

On ne peut pas tout sentir quand on vit dans un couvent ; je ne sens pas comme