Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/128

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vient mon ami. Je suis plus jolie que vous, je ne serai pas jalouse. Je resterai, moi, dans votre cellule, au pied de votre croix, et vous, ma sœur, vous serez une reine belle et frissonnante, vous serez un miracle brûlant, une chaude nuit de Pâques en septembre, vous serez ressuscitée… Vous n’aurez point de terreurs, point d’objections. Vous verrez, on ne pense à rien, on ne se tourmente de rien ; vous aurez tant de petites flammes rouges dans votre tête, que ce sera plus beau que le soleil sur des vitraux rouges, et vous sourirez avec votre main devant vos yeux ; et après, ma sœur, on ne se tourmente pas non plus, parce que c’est fini, et qu’on voit bien que tout, autour de nous, est resté pareil… »