Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/147

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Les caresses reluisantes comme l’argent et l’or et plus mélodieuses que toutes les harpes, c’est vous qui les polissiez pour moi, qui les accordiez pour moi dans l’ombre, ô contrainte ! ô pureté de l’air de ma maison !

Moi seule ici je suis la reine, je suis oisive et langoureuse et les autres sont des esclaves qui travaillent. Quand Julien m’a demandé si je ne le suivrais pas un jour, si je n’irais pas vivre avec lui pour toute la vie dans le plus doux pays de la terre, je lui en ai voulu ; comment a-t-il supposé qu’on pouvait accomplir un sacrifice aussi grand, aussi impossible ?

Ô mon couvent ! enduit de chaux et de soleil…