Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/166

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cher de la sainte table ? Je ne vous en parlais pas, je voulais laisser à votre conscience et à votre imagination le temps de se reposer, mais maintenant vous semblez bien…

J’ai dit :

— Oui, ma mère.

Que pouvais-je dire d’autre ?

Voilà où nous mènent nos fautes… Ô mon Dieu, je m’accuse de tout devant vous, si je ne dis point à notre aumônier mes péchés, c’est qu’il y aurait à les dire beaucoup d’impudeur, mais je m’accuse devant vous humblement, comme le font les religieuses protestantes qui sont aussi chrétiennes, qui sont aussi vos filles.

Mon Dieu, pécher c’est avoir le sentiment du péché. Mais moi, est-ce que je