Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/167

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pèche ? Je me sens enfantine et faible, et le soir je ferme les yeux entre les bras de mon ami qui me protège.


C’est drôle, on nous parle de la méditation, d’une méthode pour diriger nos pensées, et les moindres souffles de l’air les emportent.

Aujourd’hui, les feuilles d’eucalyptus que M. l’aumônier fait bouillir au fond d’une petite casserole dans la sacristie, pour guérir son rhume, en embaumant le couvent m’emplissent de rêve, me font imaginer le vent froissé des collines de Provence dont parle la sœur Marthe, ou les pelouses orientales qui ont des fontaines aromatiques…