Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/170

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Ils croient nous offenser, ils ne peuvent que nous émouvoir, notre orgueil est terrible en nous, mais aux instants de la volupté, nous n’avons que de la volupté…

Hier, Julien, dans un mouvement de colère, a brisé le rosaire que je porte chaque jour à ma ceinture.

— Je hais, disait-il, ces colliers que votre Dieu attache autour de vous…

Il a fallu ensuite chercher et ramasser toutes les petites boules de bois roulées à terre, et j’ai dû patiemment, jusqu’à ce matin, glisser sur un fil ces grains ronds et polis qui sentent la violette et l’encens, et qui m’ont laissé les doigts tout parfumés…