Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/184

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Elle a marché dans la chambre, je me suis levée ; je devais être très pâle ; elle a dit durement :

— Ne restez pas debout.

Elle a poussé près de moi une chaise. Elle aussi s’est assise, elle a réfléchi.

Ma mère, j’ai vu le mal que je vous faisais, je vous ai pris un peu de votre vie.

Elle a fait mine de vouloir parler et puis elle s’est tue, avec un air trop découragé. Elle et moi n’avions plus de force. J’ai dit je ne sais plus quoi, et finalement j’ai affirmé :

— C’est fini, je ne le verrai plus qu’une fois, pour lui dire adieu, si vous le permettez, dans le parloir, près de vous…

Mais, alors, elle a dit : « Non, » nettement, et chaque fois que je suppliais,