Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/194

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de voir le parquet qu’on cire, qui luit et qui sent l’abeille.

À midi, un fleuve de soleil entrait par la fenêtre, au réfectoire ; je m’arrêtais de déjeuner pour le regarder.

J’aimais le silence. Je connais bien le bruit du silence, un bruit fin qui semble se dérouler à l’envers. J’aimais la chapelle, son odeur de plâtre et de bénitier, sa blancheur et sa paix qui la rendent pareille à un verger de lis.

Et puis je me promenais au jardin, dans les petites allées que le buis entoure. Je ne pensais à rien. Je m’étonnais à chaque minute que la vie fût ce qu’elle fût, dorée comme la paille neuve, comme les papillons, le soleil et les jonquilles.

Le soir, quelquefois, lorsque la lune