Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

19 juin.

Sans rien révéler de mes secrets, j’ai dit à la mère abbesse que j’avais de l’inquiétude, des scrupules.

Elle comprend, elle me dit de ne pas m’effrayer et d’attendre.

Je ne fais rien de mal. Je sais qui est ce jeune homme, c’est un peintre ; il est venu dans cette ville se reposer ; il s’appelle Julien Viollette. Je le vois à la chapelle. Je pense à lui, il m’écrit ; je ne pense rien de mal ; je puis communier. Je ne dis pas à l’aumônier que je reçois ces lettres. Mais en m’approchant de la sainte table, je pense : « Seigneur, je vous