Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/78

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Quelle colère j’ai eue, avec quelle force je l’ai repoussé ; je ne l’aime plus.

Voilà ce qu’il a fait :

Il m’a prise dans ses bras, il a mis la main sur mon épaule, il a dit d’une voix de fou, mais toute basse :

— Ma sœur bien-aimée, laissez que je vous caresse…

Je le déteste, je ne le reverrai pas. Comme je suis malheureuse !

4 août.

Je l’ai laissé venir hier pour lui dire ce que je pensais de lui ; mais il est plus malheureux que moi, plus désolé, nous sommes tous les deux très malheureux.