Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/82

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jour et l’autre jour. En ce moment, je suis troublée, torturée, misérable.

L’étreinte que j’avais repoussée, Seigneur, que j’avais détestée, je la retrouve dans mon esprit, je l’attends, je la désire.

Près de mon ami scrupuleux, qui ne me touche plus, je me sens inquiète, irritée et pleine d’une grande langueur. Je ne vois plus quel sens ont ses visites sans cette étreinte que j’appelle. On ne revient point en arrière, Seigneur !

Ah ! les roses soupirantes de juillet et d’août qui s’ouvrent la nuit dans les jardins, qu’attendent-elles ?

Mon cœur est épanoui comme une de ces roses…