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13 août.

Julien m’a laissé des aquarelles qu’il a rapportées d’Italie ; un vertige me fait chanceler quand je les regarde !

Villes bleues, jardins suspendus, terrasses qui avancez dans mon cœur ! Églises et couvents de là-bas, où des pigeons s’abattent et que hantent à l’aube, j’imagine, des anges mièvres et longs, qui ont un sourire effilé comme le silence d’été, et qui écoutent la douceur de l’air avec un doigt levé…

Voici la prière que Julien m’avait promise.

Elle est païenne, je ne la comprends pas tout entière.