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LE SOUFFLE


J’ai, par-dessus tous les mystères,
Béni la respiration,
Cette sublime passion
Qui soulève toute la terre !

Et je contemple l’air mouvant :
— Ô force ineffable du vent,
C’est surtout par toi que diffèrent
Les tombeaux d’avec l’atmosphère,
Et les morts d’avec les vivants !

Janvier 1915.