Page:Noailles - Les Forces éternelles, 1920.djvu/289

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L’UNIVERS N’EST PAS…


L’univers n’est pas ton domaine ;
Malgré ton regard ébloui
Ni lui de toi ni toi de lui,
— Ô pauvre âme qui te surmènes
Afin d’égaler les étés, —
Vous ne pouvez vous contenter !
Cesse ton orgueilleuse audace,
Âme liée au faible corps !
L’éclatant azur te menace
D’ennui, de vieillesse et de mort.
— Mais si le doux destin amène
Un tendre amant à tes côtés,
Goûte bien la chaleur humaine,
Sa charitable parenté,
C’est là l’unique éternité
Que les pauvres êtres comprennent…