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À JEAN MORÉAS

II


Quand la mer Ionienne et la mer de Candie
Enveloppaient de vent et d’azur nos aïeux,
Déjà la Destinée assurée et hardie
Nous montrait d’autres cieux.

Nous vînmes du pays délicat et suave
Où le temple est étroit, où les dieux sont petits,
Où la douleur est sage, où la prudence est brave.
Où l’ordre est consenti.

Ainsi, tout composé de baume et de mémoire,
Votre esprit, désormais fidèle au sol gaulois,
Offrit pieusement à la fougueuse Histoire
L’harmonie et les lois.