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DANS CETTE OPPRESSION…


Quand j’entendrai chanter les astres, ces cigales
Dont l’éclat jubilant semble un bourdonnement ;
Lorsque je sentirai que l’amour seul égale
L’ordre et la paix du firmament,

Je jetterai mon front dans ta main qui m’enivre,
Je boirai sur ton cœur le baume essentiel,
Afin de n’avoir plus ce long désir de vivre
De ceux qui n’ont jamais goûté l’unique miel
Et qui ne savent pas que le bonheur délivre ;
Afin d’être sans peur, sans regrets, sans remords,
À l’heure faible de la mort…