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CEUX QUI ONT ACCUEILLI…

Sans me sentir soumise à vos sublimes ordres ;
Avais-je décidé que j’étais libre enfin
De détourner la joue où vous souhaitiez mordre,
Et de n’assouvir plus votre soif, votre faim ?

— Et cependant, Amour, dieu trompeur, dieu fidèle,
Du distrait univers vous le seul protégé,
C’est ma gloire, que nul ne pourra déranger,
D’avoir su déchiffrer tout ce qui vous révèle,
D’avoir fixé mes yeux sur vos mains éternelles,
Et de n’avoir écrit que pour vous prolonger…


1914-1920.