Page:Noailles - Les Forces éternelles, 1920.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

QUOI ! JE ME PLAINS DE TOI…



Quoi ! je me plains de toi, Éternité sacrée,
Nature au cœur puissant !
Je m’afflige soudain de ta sainte durée,
Moi qui suis ton passant !

Je disparais, tu es ; mais j’ai le bénéfice
De ta ténacité.
Quand l’avenir me guide au bord du précipice
Je goûte ton été.

M’avais-tu donc promis, au jour de ma naissance,
Quand nous nous emmêlions.
Quand le destin joignait à ma tendresse immense
La force des lions.