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XCVIII


En ton absence je ne puis
Être plus ou moins seule. Aucune
Voix qui console, aucun appui
N’atténuerait mon infortune ;

Il faudrait qu’un autre être soit,
Qu’il brille à mes yeux ! qu’il s’oppose
À ton image, à tes exploits !
Mais pourquoi l’espérer ? Pourquoi ?
— Implacable métamorphose,
Dans mon esprit actif, adroit,
C’est toi seul qui redeviens toi !