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CLXXII


Lorsque tu ne seras, dans quelque humble retraite,
              Qu’un homme vieux et fatigué ;
Lorsque sera terni le charme que te prête
              Ton beau sourire triste et gai ;

Quand ton œil studieux dont la langueur observe,
              Et même semble discuter,
N’aura plus sa rêveuse et vigilante verve,
              Et son bleu calice éclaté,

Quand nul ne fera plus tinter à ton oreille
              L’éloge que tu réclamais,
Songe, ô futur cadavre, éphémère merveille,
              Avec quel excès je t’aimais !